En "mêmes" temps ....
Billet d'humeur à la veille de Noël.
Le président de notre République perd aux deux dernières élections -européennes et législatives - la majorité qui le soutient. Qu'importe le désaveu électoral, il cherche à poursuivre "sa" même politique, comme si le temps, dénié, s'était figé. "Son" gouvernement vient-il à être censuré, la gouvernance, selon le même cap par lui toujours choisi, se fera pourtant encore avec les mêmes. On a l'impression étrange - à terme potentiellement dangereuse pour la santé mentale et la démocratie - que quoi qu'on fasse, rien ne change !
Etonnant, non ?
Depuis quelques temps, de mon point de vue de psy non impliqué dans les sempiternelles et ennuyeuses passions politiciennes, alors qu’ailleurs à nos frontières européennes des récits de propagande orgueilleusement flatteurs tentent de réécrire l’histoire et renversent perversement la responsabilité des menaces et attaques d’agression en se victimisant, ici, les temps idéologiques de nos gouvernances politiques avantageant toujours sans succès l'offre au détriment de plus en plus de moutons ne cessant consécutivement de se faire injustement tondre et annulant rétroactivement tout évènement contrariant, semblent obsessionnellement toujours les mêmes. Immuables ?
On nous avait joué du "en même temps" au niveau d'une direction englobant la Gauche et la Droite pour sans doute faire le plein des voix.
Désormais on nous joue et rejoue à l'envi, en dépit semble-t-il de quelque élection ou censure contraire que ce soit, le "désormais, braves gens, que vous votiez pour nous ou non, ce sera encore comme d'habitude".
Une sorte de remake cauchemardesque du film « un jour sans fin ».
L’immuabilité mortifère du temps ! Le contraire de la vie donc !
De quoi interroger certes, mais aussi de quoi lasser, non ?
Etonnant dans les médias que les débats ne portent pas vraiment sur des contenus et des enjeux au détriment de la passion professionnalisée politicienne du qui va remplacer qui ? Pour faire quoi si tout doit rester du "même" ?
Etonnant que des institutions permettent à un président d'ignorer la volonté de changement qu'expriment, les unes après les autres, des élections populaires renouvelées et même une censure et de continuer, droit dans ses bottes, à organiser les choses et choisir les personnes de son bord pour poursuivre une politique, désormais devenue au fil du vécu et du temps, qui pourtant a passé pour chacun d'entre-nous, une politique désavouée.
Et c'est bien là que le "désormais" devient synonyme de "comme d'habitude". Dans un même temps ! Immuable.
Circulez, consommez et dormez braves gens, il n'y a rien à voir et rien à comprendre, on veille sur vous, pour le mieux et pour votre bien ! Mettez vos bulletins dans l'urne et vos souliers sous le sapin dans l'espoir du père Noël. Les pauvres, de plus en plus nombreux continueront à être appauvris des miettes d'un illusoire et injuste ruissellement pour dynamiser l'offre et les affaires des riches qui, de moins en moins nombreux, le deviendront certes "en même temps", du coup, exponentiellement de plus en plus.
Etonnant, non ? On nous dit que nos caisses sont dans le rouge alors que notre président, inspecteur des finances, aurait pourtant été un ancien cador d'une banque prestigieuse y ayant rapidement fait fortune et que notre ex-grand argentier, déniant tout échec, allait être recyclé en prof. d'économie. En Suisse de surcroît ! Un comble de dérision !
Allez, bon Noël quand même! Faute de jeux olympiques, passons vite à la dinde de mamie, buvons un coup et ça ira peut-être mieux ! Pour un temps ! Un temps seulement.
Michel Berlin, déc. 2024
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